C’est une première pour le Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye (Chips). A la clôture des comptes 2014, l’établissement, né d’une fusion en 1997, dégage un excédent comptable de 8 millions d’euros, a révélé son directeur, Michaël Galy. Ce résultat est d’autant plus inattendu qu’un audit réalisé fin 2013-début 2014 laissait entrevoir un déficit de plus de 14 millions d’euros si aucune mesure de redressement n’était prise. Économie et hausse de l’activité Plusieurs facteurs expliquent ce bon résultat. w L’établissement a diminué ses effectifs de personnel non médical de 136 équivalents temps plein (ETP), entre décembre 2013 et décembre 2014, sur un total de 2 800. Les effectifs médicaux ont été également réduits, passant de 309 ETP à 293. Ces réductions ont notamment été effectuées dans le cadre de la mise en place de «nouvelles organisations» visant à substituer des places de jour ou des lits de semaine à des lits d’hospitalisation conventionnelle. w Le Chips a effectué également des économies, de 1,5 million d’euros, sur les dépenses à caractère médical, hôtelier et général. w Parallèlement, l’hôpital a bénéficié d’une progression de ses recettes grâce à une hausse de son activité de 4,5% par rapport à 2013, soit « le niveau le plus élevé jamais enregistré depuis 2003 », selon le directeur. Les hausses ont été enregistrées principalement en chirurgie ambulatoire (avec un taux de près de 50%), en dialyse et en radiothérapie. L’acquisition d’une nouvelle IRM 3 teslas a également permis d’augmenter les recettes d’activité externe de l’ordre de 400 000 euros. Karl Olive : « Un signal important » L’annonce du redressement financier du Chips est d’autant plus importante que l’établissement souhaite réaliser un programme d’investissement immobilier important, pour lequel il sollicite le soutien financier du Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins (Copermo) à hauteur de 170 millions d’euros. La première tranche de ces travaux viserait à construire, sur le site de Poissy, un bâtiment qui accueillerait les urgences, la réanimation adulte et néonatale, les soins intensifs de cardiologie et de neurologie, le bloc obstétrical et trois plateaux d’hospitalisation, dont la maternité de niveau III. Elle comprendrait aussi la modernisation des laboratoires de biologie médicale, des activités d’assistance médicale à la procréation (AMP) et d’anatomo-pathologie ainsi que des mises aux normes des infrastructures. A terme, les activités d’hospitalisation conventionnelle et les soins critiques doivent être regroupés à Poissy et les activités ambulatoires (à la journée) à Saint-Germain-en-Laye.

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